La clef ne commence à être discernable qu’à partir du nombre quatre. Les Pythagoriciens, dit Plutarque, appelaient Quaternaire, l’Univers. Le Quaternaire, fondement et racine de tous les accords musicaux, est un symbole et une image de l’essence qui ordonne le monde suivant les lois de l’harmonie musicale. – Voilà pourquoi l’organisateur du monde a été plus haut appelé par ces hommes Quaternaire, et pourquoi maintenant, pour les raisons que nous venons d’exposer, il est appelé Zeus père.(HPVO, pp. 290-291)
La synthèse parfaite est antérieure à toute manifestation. Avant de commencer à compter, on doit envisager qu’il n’y a rien. Dans la Bible, l’état qui précède la création est formulé par : Au commencement, Dieu [...] (Genèse 1 1). Comme Dieu dépasse toute possibilité d’interprétation mentale, on peut considérer qu’il s’agit d’un vide conceptuel nécessaire à tout point de départ dans une quête du réel. Ce concept rejoint l’énoncé du Rig Veda (10.129) : Cherchant avec réflexion en leurs âmes, les Sages trouvèrent dans le non-être le lien de l’Être.
Ce qui confère au symbole sa fiabilité est sa capacité d’exprimer le réel, son universalité, qui se résume dans l’unité de la totalité. C’est par conséquent la compréhension entière du symbole lui-même qui donne accès à la connaissance, aboutissant ensuite à la réalisation ultime. La certitude une fois obtenue n’a plus qu’un rapport lointain avec le véhicule qui a permis cette réalisation.
L’aspect libérateur du symbole universel est l’un des facteurs qui le rend hautement digne d’intérêt : essentiel. En raison de sa nécessité, quand son sens authentique est perdu, le peuple en adore de faux.